Les dettes d’études sont devenues, pour beaucoup, un passage presque obligé. Prêts étudiants, cartes de crédit pour payer les livres, frais de scolarité élevés, loyer… Très vite, le montant total grimpe. Et au moment d’entrer dans la vie active, le poids de cette dette peut devenir une vraie source de stress, voire de découragement. Mais bonne nouvelle : s’en sortir, c’est possible. Et cela commence par une prise de conscience… suivie d’un bon plan.
Faire le point : combien et à qui dois-je ?
La première étape est simple, mais souvent négligée : faire un état des lieux clair. Regrouper tous les prêts : gouvernementaux, bancaires, privés. Noter les montants restants, les taux d’intérêt, les dates de remboursement. Ce travail permet de reprendre le contrôle et à ne pas faire faillite, car on ne peut pas rembourser ce qu’on refuse de regarder. Utiliser un tableau ou une application budgétaire peut aider à y voir plus clair et réduire l’anxiété.
Mettre en place un budget intelligent
Ensuite, il faut bâtir un budget. Pas un carcan rigide, mais un outil souple pour vivre selon ses moyens. Prioriser les dépenses essentielles (logement, nourriture, transport), réduire les postes superflus, et allouer un montant fixe chaque mois au remboursement des dettes. Même si ce montant semble modeste, la régularité est la clé. Chaque paiement fait avancer.
Choisir une stratégie de remboursement adaptée
Il existe plusieurs méthodes pour rembourser ses dettes plus efficacement. La méthode « boule de neige » consiste à rembourser d’abord la plus petite dette pour se motiver rapidement. La méthode « avalanche », elle, vise les dettes au taux d’intérêt le plus élevé en priorité. Peu importe la méthode choisie, l’essentiel est de rester constant et engagé dans le processus.
Explorer les programmes d’aide et de consolidation
Au Canada, par exemple, des programmes d’aide au remboursement sont offerts aux étudiants à faible revenu. Certains permettent de réduire temporairement les mensualités ou de geler les intérêts. Il existe aussi des options de consolidation de dettes : regrouper plusieurs prêts en un seul, avec un taux d’intérêt plus avantageux. L’accompagnement d’un syndic en insolvabilité ou d’un conseiller financier peut être utile pour trouver la meilleure option sans nuire à sa cote de crédit.
Augmenter ses revenus, même temporairement
Parfois, il faut jouer sur deux tableaux : dépenser moins et gagner plus. Un petit boulot d’appoint, du freelance, de la vente d’objets inutilisés ou une activité saisonnière peuvent générer un surplus précieux pour accélérer le remboursement. L’idée n’est pas de s’épuiser, mais de redonner de l’oxygène au budget.
Changer son regard sur l’argent
Enfin, sortir du cycle des dettes étudiantes, c’est aussi revoir sa relation à l’argent. Passer d’une logique de survie à une logique de construction. Apprendre à gérer, à anticiper, à faire des choix alignés avec ses valeurs. Cela prend du temps, mais chaque petite victoire compte. Et cette expérience devient une base solide pour l’avenir.
Conclusion : un pas à la fois
S’en sortir, ce n’est pas tout rembourser en une nuit. C’est avancer, un pas à la fois, avec des choix clairs et des efforts constants. Les dettes étudiantes ne définissent pas votre avenir : elles sont juste un chapitre. Et la suite peut être beaucoup plus libre.